COMME UN CAMION : Surfeur d'asphalte

Surfeur d’asphalte

À mon arrivée dans la team des camionneurs, l’idée de me surnommer « Le Chauffeur » s’est assez vite imposée. Au-delà de posséder de nombreux permis, j’ai toujours été, de manière plus générale, attiré par tout ce qui roule, glisse ou vole ! Tel un enfant, dès qu’on me présente un objet roulant (cerise sur le gâteau si il est à moteur) je ne peux m’empêcher d’aller tester l’engin. Sur ces mêmes pages, j’ai d’ailleurs eu le plaisir de me retrouver ponctuellement au volant ou guidon de quelques voitures, motos, scooters, vélos et même trottinette électrique. Le moyen de transport du jour fait suite à une discussion avec mon beau-frère adoré. Surfant (sur la wave) depuis son plus jeune âge, il ne faisait que me vanter les mérites de son nouveau skate qui était censé reproduire les sensations et mouvements que l’on pouvait ressentir sur une planche de surf. Étant dans l’incapacité de pouvoir l’utiliser suite à une opération du genou, j’ai sauté sur l’occasion pour le lui emprunter. Je souhaite depuis en secret qu’il prenne tout son temps pour récupérer sa mobilité car je n’arrive plus à me séparer de cette planche à roulettes (comme disent les jeunes... enfin je crois) !

Est-ce que le fait de me remettre au skate m’a rappelé inconsciemment mes années collège ? Toujours est-il qu’en regardant ce look, je trouve effectivement qu’il fait très nineties. Ne voulant pas me laisser aller à la nostalgie des couleurs automnales, j’ai voulu rester dans des tons clairs, presque estivaux. Pour le coup, j’ai même ressorti les lunettes de soleil ! C’est un modèle qui vaut d’ailleurs que l’on s’y attarde. En effet, on pourra encore me traiter de chauvin, mais cette paire a été imaginée à quelques kilomètres de chez moi dans le Morbihan.

Et comme un atout ne vient jamais seul, la monture a été réalisée à partir de coquilles d’huîtres recyclées (je vous le donne en mille) du Morbihan ! Le tout confectionné en France, des verres au packaging, jusqu’à la pochette de protection en feutrine. Elles sont proposées par la marque Friendly Frenchy qui vient d’ailleurs d’être interviewée par Brut pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus.

Restons sur la partie haute de ce look pour nous attarder sur l’association t-shirt, chemise, veste en jean que j’ai imaginée pour allier confort, style mais aussi pour contrer le petit vent frais d’octobre ! Que cela soit avec un col roulé quand les températures l’imposent ou ici avec ce simple t-shirt blanc en coton bio de chez Maison Standards, je porte de plus en plus fréquemment mes chemises ouvertes ou semi-ouvertes. Cela me permet de les porter de manière plus décontractée tout en les mettant différemment en valeur.

C’est ce que j’ai voulu faire avec ce modèle à rayures de chez Octobre. Il apporte une touche graphique à l’ensemble tout en renforçant l’esprit années 1990 que je voulais insuffler à la tenue. Pièce mythique de cette période, je ne pouvais pas passer à côté de l’iconique trucker jacket, en mode délavée bien sûr ! Cette version de chez Champ de Manœuvres reprend tous les codes du modèle originel et correspond parfaitement à ce que je recherchais. Elle est tout de même agrémentée d’un discret bouton métallique bleu histoire de marquer sa signature !

En ce qui concerne le jean, on est également sur une version bleached. Un peu moins clair que la veste, il vient de chez Paname Collections. Sa toile est assez souple pour pouvoir onduler sans contrainte en skate et la coupe semi-ajustée laisse l’espace suffisant afin de ne pas sentir comprimé. Pour ne rien gâcher, comme pour le t-shirt, c’est du coton bio qui a été utilisé dans sa conception. Il bénéficie par ailleurs des certifications OEKO-TEX et GOTS.

La particularité de ce skate est d’être monté avec un truck à l’avant très (très) souple. Pour pouvoir le dompter, il vaut donc mieux être confortablement chaussé. Le gros avantage de ces baskets Newlab est que l’on s’y sent immédiatement à l’aise. Moi qui ai le pied plutôt fin, j’ai parfois du mal à trouver des modèles qui me le maintienne bien en place sans avoir à serrer les lacets de manière excessive, au point parfois même de gâcher la ligne de la chaussure. Ici, le pied reste parfaitement maintenu et malgré son aspect assez massif, la paire s’adapte complètement à la pratique du skateboard. L’épaisse semelle rassure également sur sa longévité pour ce type d’utilisation.

Passons maintenant aux accessoires et notamment à ce modèle Dumas de chez Spinnaker. J’avais déjà eu l’occasion de présenter la marque dans un de mes précédents looks. Outre le fait que cet horloger britannique propose des modèles automatiques à des tarifs accessibles, j’aime particulièrement leur design. Méfiance néanmoins pour les tout petits poignets, les diamètres de leurs boîtiers sont plutôt larges (42mm en moyenne). Cette montre de plongée (avec une étanchéité de 30 atmosphères, correspondant à 300 mètres !) mesure même 44mm de diamètre pour une épaisseur de 16mm. Reprenant les couleurs de la chemise, on reste ainsi dans l’esprit vintage. Elle est équipée d’un mécanisme Seiko doté de 41 heures de réserve de marche. Enfin le sac à dos est un Topo Design. J’ai découvert cette marque américaine il y a plusieurs années grâce à Romano qui possédait quelques modèles dont il était très fier. Relativement peu distribuée en France, Topo Design n’a pas peur de mettre de la couleur dans ses différentes gammes, rendant leurs modèles assez facilement identifiables. Aussi pratiques en randonnée que pour un usage plus urbain, ils ont l’avantage d’être bien compartimentés mais c’est surtout leur toile en nylon 1000D, résistante à l’abrasion et garantie à vie qui sécurise sur le fait qu’il devrait tenir la marée en cas de chute !